La préparation orthodontique est-elle toujours indispensable à la chirurgie orthognathique ?

Pour répondre à cette question, j'aimerais d'abord expliquer ce que sont les malocclusions après quoi chacun comprendra.

Les malocclusions sont de trois grands types : le premier le plus simple sont des défauts d'alignement généralement par manque de place.

Le deuxième type est une incohérence de la longueur des mâchoires ou leur étroitesse mais quelque fois sans problème majeur d'alignement.

Le troisième type, le plus courant, est une combinaison des deux premières . On parle alors de malocclusions sévères car liées à une dysmorphose squelettique elles sont généralement dysfonctionnelles et souvent inesthétiques.

L'acte chirurgical consistant à les corriger s'avère donc compliqué car quoiqu'elles soient, les malocclusions dentaires sont des adaptations complexes horizontales et verticales comportant aussi des courbures 3D des formes d'arcades, visant à permettre la fonction de la denture et de l'appareil musculo-articulaire associé.

On voit donc que l'acte chirurgical s'il va résoudre les problèmes esthétiques, qui évidemment ne sont pas négligeables, va aussi perturber ce fragile équilibre. Théoriquement ce dernier pourrait être retrouvé par une très longue adaptation.

Mais c'est là le rôle primordial de l'orthodontie. L'adaptation finale va pouvoir être beaucoup plus rapide et surtout beaucoup plus précise. Pour cela l’Orthodontie va soit être planifiée en amont de la chirurgie, soit en amont puis en aval avec, selon les besoins les techniques et ou les praticiens, une date d'intervention plus ou moins précoce.

Jean-Luc Pruvost, DFMP M.S.

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